Un bien n’est agréable que si on le partage

Récit de 54 heures d’accompagnement de 11 projets de start-up

Ibuka Ndjoli
4 min readFeb 12, 2018

Je n’ai jamais vraiment su mettre de mots sur ce que j’aime réellement faire, alors, je parle le plus souvent de passions, car c’est ce qui, habituellement, traduit le mieux cela. Je dis que je suis passionné d’écriture, de marketing, d’éducation, d’entrepreneuriat etc…

Les 54 heures qu’ont duré la Global Startup Weekend Women Dakar m’ont permis de trouver ce mot. Si vous ne l’avez pas encore deviné, je vous invite à lire ce billet jusqu’à la fin pour le comprendre.

Durant ces 54 heures, 11 équipes, menées par 11 talentueuses jeunes femmes, ont travaillé sur 11 projets de start-up, qu’en toute honnêteté et objectivité, je trouve tout à fait brillants. J’ai été choisi, avec d’autres personnes, pour accompagner ces équipes de l’idée au prototype de leur solution.

Je vous montre tout cela dans une vidéo qui sera publiée sur ma chaine Youtube.

Je ne connaissais aucun des participants (car il y avait aussi des hommes dans les équipes), mais en échangeant avec eux, en partageant le peu que je sais, l’expérience que j’ai accumulée en 6 années dans ce monde entrepreneurial, en les écoutant, en apprenant d’eux (car j’ai aussi beaucoup appris), des liens se sont tissés. Le plus étonnant est que je ne connais aucun de leurs noms.

Le premier jour, le vendredi, tout de suite après la présentation des projets et la sélection des 11 équipes, j’ai commencé à échanger avec les porteuses des projets dont les pitchs m’avaient séduit. Cette nuit-là, je suis arrivé chez moi à 23 heures. J’étais boosté malgré la fatigue. On aurait dit que j’avais pris un stupéfiant. Les personnes auxquelles j’ai parlé cette nuit l’ont même remarqué.

Le lendemain, le samedi, j’ai emmené l’une de mes petites soeurs avec moi. Je tenais à ce qu’elle voit ce que ces jeunes femmes étaient en train de réaliser et que cela l’inspire et lui prouve qu’avec de la volonté et de la détermination, on peut réaliser de grandes choses en parfois très peu de temps.

Ce jour-là, j’ai appris à connaître plus avant les projets et les personnes qui le portaient. J’ai fait le tour des tables pour discuter avec elles, comprendre leurs motivations, leur projet, et leur apporter ce qu’il fallait pour qu’ils puissent mieux le structurer. Cela a duré toute la journée. Tout est dans la vidéo à venir.

Je devais être à un autre endroit à 18 heures pour donner un talk sur la lecture et l’écriture, mais je n’avais aucune envie de quitter ce lieu et l’ambiance qui y régnait. Ma soeur me rappelait qu’il était bientôt l’heure, et qu’avec les embouteillages, je risquais d’arriver en retard, mais je ne l’écoutais pas. Finalement, c’est à 18h20 que j’ai quitté, avec peine, l’ESMT pour l’IAM.

Le dernier jour, le dimanche, rebelote. Un nouveau tour des tables pour voir l’avancée des choses et donner de nouveaux petits conseils, tips, ou recadrer les projets. Certaines équipes étaient restées le samedi jusqu’à 23h afin de travailler sur leur solution. Parmi ces équipes, mon coup de coeur, la team Wallu. Ces jeunes femmes en voulaient vraiment. Et voir cette passion, cette motivation, m’a juste rempli d’un sentiment ineffable.

Alors, ce qu’il faut savoir c’est qu’aucun des “coachs” n’était payé pour cet événement. Or, cela faisait 3 jours qu’un potentiel partenaire, venu de France, cherchait à me voir. Chaque fois qu’il proposait une heure de RDV, je lui disais que c’était impossible car j’étais engagé ailleurs. Il s’agissait pourtant de business. Finalement, il a fait le déplacement jusqu’au lieu où se tenait l’event.

Le dimanche soir, lors des pitch finaux, je me surprenais à souffler des réponses à certaines équipes, qui avaient les réponses, mais que le stress déstabilisait. J’étais comme ces professeurs lors des examens, qui ont vu le travail abattu par leurs élèves et qui savent à quel point ceux-ci méritent tous de réussir. Je voulais que toutes les équipes soient lauréates, car j’avais vu le travail que chacune d’elles avaient abattu.

Alors que le jury donnait les résultats finaux, je tremblais. Je ne connaissais ces participants que depuis moins de 2 jours, mais je tremblais pour eux. Pour moi, l’important n’était pas de gagner, mais je savais que cela comptait à leurs yeux, alors je stressais. Je ne voulais pas que les brillantes jeunes femmes qu’elles étaient soient découragées et abandonnent les projets pour lesquels elles avaient tant donné. Mais il fallait une équipe lauréate. C’est le but du jeu.

Finalement, mon équipe coup de coeur n’a pas été lauréate. Plastech Energy, qui se trouve sur la photo qui illustre ce billet, a été l’équipe gagnante de cette édition. Une victoire totalement méritée. Leur projet de recyclage du plastique pour le transformer en carburant et électricité est génial. Leur pitch final a été superbe. Leur manière de répondre aux questions a prouvé qu’elles savaient de quoi elles parlaient. Elles ont totalement mérité cette victoire. Et je suis heureux d’avoir pu les accompagner de l’idée à ce prototype.

Alors, selon vous, cher lecteur, chère lectrice, qu’est-ce que j’aime faire?

Je suis Ibuka Ndjoli, auteur, marketeur et entrepreneur africain, fondateur d’une start-up appelée Kusoma Group, qui permet aux éditeurs et auteurs de livres africains de vendre simplement leurs livres aux lecteurs du monde. Je partage des astuces, conseils, découvertes et mes petites expériences sur un blog que j’ai nommée Ibuka Sharing. Je suis également plus ou moins bavard sur Twitter. Suivez-moi => @ibukandjoli

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Ibuka Ndjoli

Author of 6 books | Founder of @kusomagroup | Passionate about Online Business, Education and Digital Marketing. I share my journey on https://ibukasharing.com